L’étanchéité à l’air d’un bâtiment rassemble toutes les mesures visant à réduire les pertes d’énergie par fuites d’air au travers de l’enveloppe du bâtiment. Ces fuites d’air sont plus communément appelées « courants d’air » et peuvent notamment être observées au contour d’une ouverture (fenêtre, porte,…) dans des bâtiments plus anciens. De plus petites fuites d’air peuvent être observées à chaque raccord entre deux éléments du bâtiment (fenêtres et parois, toiture et murs, murs et dalles,…) mais également en cas de percements de l’enveloppe du bâtiment (passage d’un conduit de ventilation ou d’un câble électrique). Des matériaux d’étanchéité à l’air, tels que des membranes, des adhésifs, un plafonnage ou encore certains panneaux, sont utilisés pour limiter au maximum ces différentes fuites d’air et ainsi contribuer tant au confort thermique de l’occupant qu’à la maîtrise de sa facture énergétique.

L’étanchéité à l’air d’un bâtiment se mesure au moyen du test d’infiltrométrie, appelé aussi « Blower door test ». Lors de ce test, un gros ventilateur est placé sur une ouverture du bâtiment afin de placer ce dernier en surpression ou en dépression. Grâce à la différence de pression entre l’intérieur et l’extérieur du bâtiment, les fuites d’air sont plus facilement localisables et la mesure du débit de fuites total est possible. Ce débit de fuite s’exprime en m³/h.m² de paroi déperditive. Des indicateurs tels que le v50 dans la PEB ou le n50 dans le passif sont employés pour définir des critères de performance de l’étanchéité à l’air du bâtiment. A titre d’exemple, un bâtiment passif doit présenter un « n50 » inférieur ou égal à 0,6.